Jérome, le correcteur orthographique sous Moodle 2 nécessite une configuration dans le code du tinyMCE qui n'a pas été reportée en standard. Nous avons backporté l'éditeur TinyMCE qui en effet est bien plus stable (l'un des quelques avantages positifs de Moodle 2.0).
Concernant la discussion générale, et du fait de notre relation courante avec d'autres Moodle Partners (Ennovation, Catalyst, Act2Win, Andrea Bicciolo, Wafa Adham Ltd. etc.), un constat décevant est en effet apparu qui pousse la plupart des Moodle Parners actifs à fonder des variantes "privées" basées sur une continuité de Moodle 1.9. (Cf Totora). Les arguments généralement constatés sont :
Positifs :
- La mise en objet de l'accès à la base de données => plus simple pour pouvoir travailler avec plusieurs bases différentes dans certaines cas
- L'objectivation du thème (codage plus clair et poussant les devs à utiliser les API plus couramment).
- La généralisation de certaines structures pas abouties en 1.9 (Web services généralisés, fonctions XMLRPC supportées par la plupart des modèles de plugins).
- Un peu de nettoyage des mécansimes de langue qui étaient parfois bien tordus.
Au rang des (GROS) griefs :
- La nouvelle gestion des fichiers basées sur l'usages de Repositories externes (les répositories internes sont incompréhensibles), mais sans finaliser une ergonomie claire.
- La gestion interne des fichiers : on paye très cher la sécurisation et l'optimisation du stockage, il y avait plein d'autres solutions.
- La complexité des nouveaux mécanismes de base qui va rendre encore plus dure l'implémentation complète et correcte de plugins. Je ne suis pas sûr que cette montée vers l'élitisme soit involontaire, vu les réponses apportées par MD au MoodleMoot de Troyes.
- Le non aboutissement de manques de structure depuis longtemps signalés dans Moodle 1.9, qui gênent tous les intégrateurs, et qui ne sont toujours pas résolus.
- La nouvelle navigation : Peut être plus interessante dans les plates-formes universitaires, mais toutes nos expériences vont AU CONTRAIRE vers une demande systématique de la simplification de l'interface et non de sa concentration. Il faut savoir en effet qu'aujourd'hui le marché "professionnel" de l'intégration Moodle est à 80% axé sur la formation continue et non les formations scolaires ou universitaires.
- Des promesses intéressantes sur le papier, mais dont l'implémentation reste très incomplète (suivi des progresion) ou peu utilisables à grand échelle (activités conditionnelles).
En général, un éloignement encore plus grand des modèles de formation continue qui font vivre 70% des projets d'intégration aujourd'hui. Nous comptons bien d'ailleurs sur les premières écoles et universités pionnières pour débrouiller le bon du moins bon et influer de tout leurs messages et votes sur les HQ pour rectifier le tir... m'est avis qu'aujourd'hui, le backporting des solutios les plus intéressantes reste aujourd'hui la seule voie envisageable pour les prestations que nous faisons :
Personne n'est encore d'accord pour financer le surcoût d'une intégration Moodle 2.0 et ses conséquences en besoins de développement complémentaires.
Pour toutes ces raisons, à Val'EISTI, nous ne considérons (on a tenté de jouer le jeu, réellement pourtant) aucun nouveau projet sous Moodle 2.0 (sauf le fusil sous le nez, ou alors un super budget dans le panier !). En tout cas, aujourd'hui à moins de commandes directes explicites, nous ne pouvons supporter une double maintenance des modules dont nous nous occupons, et je pense que de nombreux producteurs de modules sont dans le même cas.
Cheers.