Bonjour,
Je voulais compléter la discussion que j'avais initiée il y a quelques temps déjà sur ce sujet par de nouvelles réflexions, mais la discussion a été fermée... Sans doute parce qu'elle avait dévié sur des solutions de type MoodleCloud ou autres un peu hors sujet ?
Ce sujet est-il finalement sans réponse ?
En Afrique francophone (je n'ai pas exploré l'Afrique anglophone, en particulier l'Afrique du sud) je n'ai trouvé de véritable hébergeur local qu'en Tunisie. Il faudra d'ailleurs que je le retrouve...
Félicitations donc à nos amis tunisiens chez qui on expérimente enfin l'indispensable relocalisation, donc la liberté !
Je ne parle pas de toutes les agences et officines, dont la vitrine est africaine, et qui proposent des hébergements, mais utilisent pour cela des serveurs européens ou américains.
J'ai été longtemps surpris qu'aucun service localisé d'hébergement (de type offre unique comme o2switch par exemple) n'existe réellement, pas plus qu'une réelle volonté de fabriquer sur place et de diffuser des MoodleBox dans les zones dépourvues d'internet. Alors que les besoins sont immenses, que la main-d'oeuvre locale est bon marché et que les compétences sont au rendez-vous.
L'envoi d'une MoodleBox par la poste classique se perd dans les méandres de services corrompus et un envoi par DHL, par exemple, coûte aussi cher que le produit nu lui-même.
Mais revenons aux hébergeurs...
J'aurais beaucoup à dire sur mes expériences, et mes déconvenues sur tous ces sujets.
Or, une émission tardive et confidentielle sur le chocolat...! dont la France, l'Allemagne, la Suisse sont les premiers exportateurs mondiaux (alors qu'ils ne produisent pas une seule cabosse de cacao) m'a confirmé encore plus dans le fait que ce continent, n'est pour nous les occidentaux, qu'une vaste réserve de matières premières nécessaires à nos besoins et payées à vil prix (6% pour les producteurs et 94% pour les transformateurs) sous la forme d'une nouvelle forme d'esclavage placée sous le contrôle de nos affidés locaux.
Le domaine de l'éducation ne semble pas y échapper.
On préfère construire des écoles de luxe pour des élèves triés sur le volet... financier (des vitrines à la brésilienne) plutôt que de réparer le toit de l'école de brousse ou organiser des transports scolaires pour des enfants qui font des kilomètres à pied pour se rendre à l'école.
En fait il n'est pas question que ce continent s'émancipe vraiment, et on fait beaucoup pour l'en empêcher.
Même les aides au développement que nous réalisons pour nous donner bonne conscience nous reviennent finalement très largement sous une forme ou sous une autre. Là aussi j'aurais beaucoup à dire.
Quand au marigot aux crocodiles de lesquels se complaisent leurs dirigeants (Que j'appelle nos Bountys locaux*) je ne veux avoir aucun contact avec eux.
Les dirigeants intègres étant tous, un jour ou l'autre assassinés, souvent sur nos directives.
Vaste sujet que je ne poursuis pas sous peine de voir monter dangereusement ma tension !
A près de 75 ans il faut se ménager un peu .
Daniel le panafricaniste
* Le Bounty est une friandise chocolatée dont l'extérieur est noir mais dont l'intérieur est blanc.
PS: Un économiste africain a dit récemment : "Les africains doivent arrêter d'allumer leur téléphone et leur télévision pour allumer leur cerveau!"
Ce sera ma citation du jour