Moodlemoots: Quel avenir ?

Moodlemoots: Quel avenir ?

par Daniel Méthot,
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Bonjour,

Lors de la conférence d'ouverture du Moodlemoot 2015 à TOURS, le président de l'Université du même nom nous invitait à nous poser la question qui a été évoquée lors de la dernière réunion de la conférence des présidents d'université :

"Le numérique est-il une évolution ou une révolution ?"

Si l'on se réfère à une fameuse conférence en 2007 du philosophe des sciences Michel Serres pour les 40 ans de l'INRIA, on pourrait répondre:

"Ni l'une ni l'autre. En réalité plutôt un véritable changement de civilisation".

Lors de cette conférence le philosophe explique, exemples à l'appui, qu'à chaque fois que le savoir a changé de support, on a basculé dans une nouvelle civilisation.
Nous entrons donc dans une nouvelle civilisation en conservant les vieux réflexes de celle qui nous a formé.

Comme par exemple de vouloir reproduire en ligne ce que nous faisions en présentiel. Exemple avec les conférences en ligne...

C'est ce que je nomme le "syndrome de la corbeille à fruits en plastique...". Voir l'explication en bas de page.

Il en est ainsi pour nos Moodlemoots.

Hormis l'aspect important des rencontres et de la convivialité, il faut reconnaître que nous disposons actuellement de tous les moyens techniques pour enregistrer nos conférences en local puis les diffuser et, par exemple jouer le jeu des questions/réponses sur un forum ou d'autres formules. 

Evitant ainsi la très coûteuse migration à travers le globe de plusieurs centaines de personnes.
A une époque de "crise" où chacun est comptable de ses dépenses il apparaît que les budgets nécessaires pour l'organisation d'une telle manifestation doivent être très importants. Quels sont-ils d'ailleurs ?
Sans compter les sommes déboursées par les divers établissements pour le déplacement et l'inscription des participants.
Un calcul "à la louche" réalisé avec des représentants d'une université nous a conduit à un total de plusieurs milliers d'euros.
Qui serait susceptible de participer à une telle rencontre s'il n'était pas subventionné?

Bien entendu, nous sommes tous attachés à cette rencontre, moi le premier.
Mais il faut pourtant bien reconnaître que les sommes mises en jeu permettraient sans doute de déployer des solutions e-learning à base de Moodle dans des pays entiers d'Afrique. Pour ne citer que cet exemple.
Lors de ce dernier Moodlemoot, notre timide approche de l'aspect environnemental et de ce qu'il est coutume d'appeler improprement parfois  "le développement durable" (quel oxymore...) nous incite à réfléchir à une autre voie.

Voici plus de dix ans que j'utilise Moodle. J'ai débuté en mettant en place, sans le savoir, ce qu'on appelle aujourd'hui "la classe inversée".

Comme monsieur Jourdain de Molière...

A la veille de mon prochain décrochage (je m'étais fixé la limite de 70 ans), je lance cette idée qui me trotte dans la tête depuis longtemps déjà.

Daniel

Qu'est-ce que le syndrome de la corbeille à fruits ?
Quand je faisais de l'esthétique industrielle, notre enseignant nous expliquait que malgré l'invention de la matière plastique, on continuait à réaliser des corbeilles à fruits en plastique imitant les anciennes corbeilles en jonc tressé.
Ceci pour nous démontrer qu'un nouveau matériau doit déboucher sur une nouvelle esthétique.
Heureusement, entre-temps Starck est passé par là!

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Re: Moodlemoots: Quel avenir ?

par Nicolas Martignoni,
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Salut Daniel,

Pour ma part, je constate que si tout le long de l'année, nos échanges en ligne sont certes fructueux, une rencontre réelle, une fois par an, me paraît toutefois indispensable.

Il ne s'agit pas d'un simple attachement émotionnel, mais avant tout de constater qu'il se passe immensément plus lors d'échanges réels que lors d'échanges à distance, qu'ils aient lieu par téléphone, par visioconférence ou sur la présente plateforme. Le « rendement » est ainsi bien plus important, et justifie à mes yeux largement une telle organisation.

Je crois que nous devrons nous accorder que nous ne sommes pas d'accord sur ce sujet sourire

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Re: Moodlemoots: Quel avenir ?

par Daniel Méthot,
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Bonjour,

C'est un plaisir partagé qui coûte malheureusement incroyablement cher !

Je suppose qu'on n'en a jamais divulgué le vrai coût. On préfère ne pas savoir...

Si je m'intéresse à cet aspect des choses c'est parce que ma pratique quotidienne vis à vis de Moodleurs désargentés, (qu'on ne verra jamais dans nos rassemblements) m'incite à traquer des dépenses qui pourraient être réduites ou réorientées.

Et aussi à chercher des solutions pour mettre Moodle et les Moodlemoots... à la portée de tous. Et pas seulement des heureux "subventionnés" que nous sommes pour la plupart.

Bien entendu quand cela ne sort pas de sa poche on peut facilement justifier de l'intérêt de ces rassemblements. Qui refuse les cadeaux ?

Et pourtant l'époque incite à changer de paradigme non ?

Daniel

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Re: Moodlemoots: Quel avenir ?

par Michel DENIS,
Bonjour Daniel, approbateur

En référence à ton message de lancement de ce fil, il faut remarquer que ce que nous appellerons "plateforme participative Moodle forums moodle.org" n'a pas encore toutes les fonctionnalités d'une véritable Communautés de Pratiques/Intérêts, et en particulier il lui manque les interactions "synchrones et conviviales à distance" ... alors qu'il suffirait d'ouvrir des zones vidéoconférences sous forme d'activités Moodle (utilisant par exemple Google Hangouts ou une alternative en dehors des dominants Google-Apple-Microsoft-... bien sûr) - c'est ce que je fais pour mes clients, et cela ne charge pas les serveurs Moodle mais juste un cloud "quelque part".

Concernant ton message d'aujourd'hui, je suis 200% d'accord avec toi mais avouons qu'on ne changera pas les convictions des personnes car ces convictions sont principalement justifiées (ou devrait-on dire seulement motivées ?) par la situation différentielle des uns et des autres, n'est-ce pas, comme tu le dis. Donc le problème est une juste question de "conscience" différentielle, acceptable ou non, mais en tout cas compréhensible ou factuelle.

A propos de paradigme de l'époque, oh oui nous voyons fleurir de beaux changements un peu partout, mais il faudra un peu de temps pour qu'elles progressent dans toutes les corporations. Bon il y aurait tout de même de faciles solutions temporaires, comme mettre toutes les conférences du Moot en Google HOA (Hangout On Air) ou autre chose de plus sympa mais je ne sais pas quoi) ce qui permettrait que tout le monde puisse assister à distance au Moot via un simple lien sur le web, et même poser des questions via le HOA et recevoir des réponses (cela fonctionne bien ! juste un décalage d'une minute).

Voili voilou, bonne après-midi à toi,

-michel

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Re: Moodlemoots: Quel avenir ?

par Séverin Terrier,
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Bonjour,

Je vous trouve bien négatifs pensif

Il faut tout de même noter que le couchsurfing permettait d'éviter les frais de logement, et que les conférences du MoodleMoot étaient diffusées sur internet, en direct, gratuitement. Leur consultation est maintenant possible en différé, gratuitement également.

Malgré tout, afin que cela soit possible, cela demande la mobilisation de matériel spécifique ainsi que de personnel dédié, le tout ayant un coût (non négligeable).

Il me semble que les choses vont donc dans le bon sens (celui que vous attendez) : certains (ayant les moyens) "investissent" de l'argent afin de permettre à d'autres de bénéficier (gratuitement) de certains éléments sourire

De toute façon, je dirais que de façon générale "la gratuité a un coût", c'est à dire qu'il y a toujours quelqu'un qui paie, d'une façon ou d'une autre !

Et en parlant de coûts, beaucoup de choses sont toujours discutables : on utilise un outil formidable (Moodle), gratuitement (ce qui fait économiser beaucoup d'argent), mais je pense que peu d'universités sont prêtes à dépenser de l'argent pour assumer des frais de développement qui seraient parfois bien nécessaires, par exemple pour des plugins utiles incertain

Pour en revenir au MoodleMoot, et même s'il y a un coût (non négligeable ?), il reste partagé par les différents participants et institutions. Et cela permet de se voir en réel, d'avoir des échanges beaucoup plus faciles, simples, conviviaux et efficaces. On arrive même parfois à suivre deux (voire trois) conversations en simultané clin d’œil

On en revient avec des informations nouvelles, des idées, de la motivation... et parfois l'envie justement de poursuivre une collaboration initiée en présentiel via nos outils numériques, qui profitera à tou(te)s.

Concernant les "laissés pour compte", je rappelle que les forums de la communauté sont disponibles toute l'année, gratuitement. Et rien (à ma connaissance) n'empêche l'organisation de MoodleMoot (ou de rassemblements à petite échelle) "régionaux", par exemple entre pays d’Afrique, tout comme il y a des rassemblements entre Moodleurs Toulousains, Parisiens, Rennais...

Il existe également un iMoot, qui se fait à distance, et ne nécessite pas de frais de déplacement (et de logement) !

A ma connaissance, il est en anglais, et payant (pour couvrir les frais techniques et organisationnels). Pourquoi pas essayer d'organiser l'équivalent en français, et gratuit ; avis aux volontaires clin d’œil

Séverin

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Re: Moodlemoots: Quel avenir ?

par Valery Fremaux,
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Je rappelerai néanmoins que les contributeurs du MoodleMoot ont l'entrée gratuite (mais pas l'hôtel ni le transport c'est sûr), et qu'il faut également faire des propositions "intéressantes" pour être sélectionné. 

Cela doit aussi inciter les participants à proposer quelque chose. Cette année j'ai payé ma place... (enfin Edunao, ma boite l'a payée), pas eu une once de temps pour préparer une contribution ou un atelier... On peut donc faire une économie avec un peu d'efforts et de production personnelle.  

Je continue à penser qu'une rencontre physique est essentielle pour maintenir notre communauté dans "l'humain" et pas seulement dans le conceptuel. Cette année j'étais vraiment épuisé, un peu démoralisé aussi par la montagne de travail à fournir pour maintenir mes productions Moodle et suivre les versions. J'ai failli ne pas venir. Je n'ai pu y être qu'un jour, pas assez, mais suffisamment pour garder la conviction qu'in fine, j'aurais finalement regretté de ne pas revoir vos trognes langue tirée

De plus, accueillir nos nouveaux venus dans ce contexte est plus qu'utile. Cette année je pouponnais notre équipe Edunao avec nos petits consultants moodlers fraichement émoulus de leurs premier projets. Ils ont adoré....

merci à tous ceux qui chaque année passent toute cette énergie à l'organisation....  

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Re: Moodlemoots: Quel avenir ?

par Mary Cooch,
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Je comprends très bien l’attitude Daniel (ayant payé moi-même ma place pour Paris et Bordeaux en 2013 et 2014, j’ai décidé de faire des économies cette année et de rester chez moi -c’était triste triste ) mais  je suis 100% de l’opinion que ces “rencontres réelles“ sont, comme le dit Nicolas, indispensables. Oui, on a les hangouts, un imoot avec Big Blue Button,on peut se voir en virtuel - mais nous sommes des êtres humains après tout cœurbaisers

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Re: Moodlemoots: Quel avenir ?

par Dominique-Alain Jan,
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Bonjour,

Ma position quant à ce que Daniel décrit et propose est relativement neutre. Neutre car, en tant que grand voyageur dans le domaine du eLearning et des conférences, j'ai autant de plaisir de prendre part (en tant que spectateur ou orateur) à des conférences online ou en présentiel.
Les buts ne sont pas les mêmes. Par contre, aucune solution n'est gratuite.

iMoot et autres conférences eLearning en ligne
Au niveau de Moodle, Julian Ridden avec d'autres ont lancé il y a quelques années le iMoot.com (http://2015.imoot.org/) qui se déroule exclusivement en ligne durant trois à quatre jours. Durant cette réunion virtuelle, on peut suivre jusqu'à trois conférences en simultané 24h/24h. L'intérêt est de pouvoir assister à des confs de personnes venant du monde entier que l'on ne pourrait pas déplacer à un seul endroit, cause de temps, de coût et de disponibilité.

L'inconvénient de ce genre de manifestation c'est qu'elles sont toujours (ou presque) sujettent à des problèmes techniques, des coupures de ligne momentanées, des qualités de slide qui passent mal les algorithmes de compression des données pour une foule de plusieurs dizaines de spectateurs.
Les interactions sont aussi relativement limitées. Quelques mots sur le chat, pas ou peu d'accès au micro pour poser ses questions. Pas d'interaction entre les participants et peu entre les participants et le conférencier.

De plus ces conférences en ligne coûtent aussi en terme d'organisation (serveur, administration, création du site, gestion des espaces-cours, installation et gestion d'un système de classe virtuelle, etc.) et en ce qui concerne le porte-monnaie des participants : dans les 100 euros en moyenne des différentes conférences auxquelles j'ai participé ces dernières années, avec des extrêmes allant jusqu'à 500 euros pour des conférences en ligne aux USA.

En plus, économiquement et pour permettre l'accès et l'organisation de ces événements, des sponsors sont derrière afin d'amener l'argent nécessaire. Il n'est pas rare non plus que ces conférences soient organisées par des sociétés commerciales.

Moodle moot en présentiel
Ce que j'aime dans le moot où l'on rencontre les personnes en chair et en os, comme aux Moodlemoots et Mahara Hui, c'est que justement le contact n'est pas "mediated" (sorry I don't find the word in French at the time I am typping this) par un outil informatisé. Les interactions sont nombreuses en dehors des sessions, pendant les pauses, lors des moments relax.

En plus d'aller à une place physique où je vais rencontrer d'autres utilisateurs et conférenciers me donne l'occasion de sortir de mon milieu professionnel et, normalement, de me focaliser sur la conférence; dans la conf en ligne, je reste dans mon environnement qui est constamment dérangé par le mail, le téléphone, les demandes des collègues. Quand je suis au Moot, je suis hors d'atteinte (ou presque), physiquement non accessible.

Dans toutes les rencontres que j'ai faites cette dernière décennie, elles ont été nombreuses sur la toile, mais celles qui ont réellement débouché sur des actions concrètes l'ont été après une rencontre physique (pas forcément au sens biblique).

Ma proposition de synthèse
Je pense que les deux types de rencontres se complètent. Comme Daniel je suis sensible à ce qu'un maximum de personnes puisse accéder au savoir. Mes interventions en Afrique et en Asie et plus proches de nous, mais aussi dans des milieux défavorisés, au sujet du eLearning en témoignent, si besoin est.

Ma vision serait de conserver les Moots et les Hui car ils répondent encore à un besoin humain de se rencontrer, de partager les mêmes mems, le même espace spatio-temporel durant un moment privilégié et donc per se, limité.

Par contre ces rencontres, grâce aux technologies actuelles, pourraient inclure de manière plus importante et interactive les personnes qui restent à l'extérieur du groupe pour des raisons financières, temporelles, personnelles, etc.

Déjà Twitter permet à un grand nombre d'externes de suivre les éléments jugés pertinents par les participants intra-muros. On peut aller plus loin et permettre à ces externes de prendre part et de questionner à distance ce qui se passe durant les confs : chat, tweet, message Facebook, G+, etc, projeté sur un écran dans les amphis ou modérés par une personne en charge de l'interaction.

Le plus, plus que le moins, car « quand vient le soir, le rouge et le noir ne s'épousent-ils pas ? »

IMHO

-dajan

PS : tellement habitué que même si tu présente 4 confs dans une conférence dans le milieu anglo-saxon tu casques ton entrée (en ligne ou en présentiel), j'oubliait qu'il est vrai que le Moodlemoot Fr privilégie ceux et celles qui proposent une contrib en leur offrant cette entrée.

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Re: Moodlemoots: Quel avenir ?

par Nicolas Martignoni,
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Je suppose qu'on n'en a jamais divulgué le vrai coût. On préfère ne pas savoir...

Daniel, tu supposes mal, et ce sous-entendu me blesse.

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Re: Moodlemoots: Quel avenir ?

par benoit tostain,

Bonjour,

J'apprécie beaucoup ces rencontres annuelles "IRL" du MoodleMoot que je trouve très stimulantes, à mon avis les rencontres virtuelles "on line" ne peuvent pas les remplacer. De plus j'ai l'impression - je ne sais pas si les statistiques le confirment ? - qu'il y a régulièrement de nouvelles personnes, des gens qui démarrent avec Moodle, je pense que pour beaucoup d'entre elles le modèle présentiel est incontournable pour démarrer.

Le plaisir de vous rencontrer, de rencontrer la communauté qui bouge et évolue me confirme dans le choix que j'ai fait de la FOAD comme "outil d'approfondissement" en formation et sur le plan humain (expression approfondie par l'écrit et écoute active à distance). Il renforce le lien établi sur moodle.org et me permet de me sentir plus impliqué.

Si on veut apporter une dimension solidaire au MoodleMoot (en plus de la dimension environnementale) on pourrait imaginer des tarifs préférentiels et pourquoi pas des "bourses"   pour des personnes de pays en développement (ou autres cas particuliers). Bourses sur dossier que pourraient revoir des moodlers en fonctionde leur situation et de leur projet. Pour remplir la caisse, on peut imaginer un financement participatif à partir des moodlers qui se sentent concernés et qui en ont les moyens, de sponsors spécifiques... Je rêve peut être ? yeux grands ouverts

En réponse à benoit tostain

Re: Moodlemoots: Quel avenir ?

par Daniel Méthot,
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Bonjour,

En vrac:

  1. Ma formulation concernant le coût des Moodlemoots n'était pas forcément heureuse. Je voulais dire qu'au cours des années on n'a jamais vu apparaître un bilan de ce que coûte, au total, une telle organisation. Du côté des organisateurs mais aussi de ce que cela coûte pour faire venir certains participants de très loin, en avion à carburant détaxé... Je présume que le total doit être assez impressionnant.
  2. Severin, le couchsurfing est une excellente piste mais qui ne représente actuellement qu'une goutte d'eau. Celle du Colibri de la légende.clin d’œil
  3. Il est aisé de dire que les contacts personnels sont très utiles (je le pense aussi) si on n'a aucune idée de ce que cela coûte réellement.
  4. La plupart des informations techniques qu'on en retire se font en assistant aux séances et en revisitant en vidéo celles auxquelles on n'a pas pu assister. Si chaque intervention était réalisée "in situ" par les présentateurs avec envoi sur un serveur centralisateur, on arriverait à un résultat sans doute un peu irrégulier mais d'un coût beaucoup plus bas. Seul inconvénient, reste les questions...en différé. Mais il y a des solutions. Nous sommes placés pour le savoir.
  5. Oui Valery, les personnes exonérées présentent une contribution, c'est vrai. Mais beaucoup de personnes pourtant intéressées ne se sentent pas aptes à le faire tout en n'étant pas subventionnées ou trop éloignées géographiquement. Obtenir un visa pour la France est une vraie galère. Depuis 2009, début de mon activité, j'ai vu passer plusieurs dizaines de clients qu'on n'a jamais vu dans nos moodlemoots à une ou deux exceptions près. Heureusement qu'ils pourront consulter ensuite les vidéos en ligne. J'ai même un client de Tours ... qui n'était évidemment pas présent.
  6. J'ai observé l'impressionnant matériel situé dans chacun des amphis et le staff nécessaire pour le mettre en oeuvre. Tout cela coûte aussi une petite fortune.

Si ces questions financières me préoccupent c'est parce que j'ai le sentiment qu'il y a un fort besoin, et de vraies opportunités, pour diffuser le savoir à ceux qui en ont le plus besoin, et que cela peut se faire à moindre coût. Mais le système Moodlemoot contribue à filtrer uniquement une seule catégorie de participants (ceux des grandes institutions) donnant ainsi l'image que Moodle n'est réservé qu'aux universités.

Alors que ma pratique quotidienne me montre que n'importe qui peut mettre en place un dispositif de formation pour un coût très limité.

Et ce qui est dommage c'est que les pays en développement se laissent prendre au mirage de solutions très coûteuses et peu maintenables que des entreprises peu scrupuleuses se chargent de faire miroiter à ces nouveaux "clients potentiels". Ceci porte un nom...

Alors que Moodle et la "sobriété heureuse" sont compatibles grand sourire

Daniel

En réponse à Daniel Méthot

Re: Moodlemoots: Quel avenir ?

par Séverin Terrier,
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Bonjour Daniel,

Quelques réponses et points de vue :

  1. je ne vois pas bien qui pourrait faire un tel bilan (coûts de déplacement et logement de chacun). Je n'ai jamais vu de bilan de ce que coûte, chaque jour, le déplacement de tous les employés (voire étudiants) d'une université, Je présume que le total doit être assez impressionnant.
  2. ce sont les gouttes d'eau qui finissent pas faire les rivières et les océans ! Il y a 12 ans, Moodle n'était qu'une goutte d'eau dans le monde des plateformes d'enseignement !
  3. je ne vois pas le rapport...
  4. pas forcément : cette année, il y a eu des discussions, non prévues officiellement au programme, organisées (au dernier moment) entre administrateurs système pour parler technique (et non filmées). Environ 15 personnes, qui parlaient parfois en petits groupes. 2 séances de 1h30/2h, qui auraient nécessité beaucoup plus de temps (pour un résultat moins efficace) si on avait du organiser ça à distance. De même, les ateliers seraient bien compliqués à organiser à distance, surtout pour une même efficacité.
  5. qui ne tente rien n'a rien, et à un moment donné, on ne peut pas tout avoir sans jamais rien faire ! Il faut savoir se donner les moyens. Préparer une présentation (une fois la proposition acceptée) demande quelques heures de travail...
  6. oui, et c'est malgré tout nécessaire pour offrir gratuitement les vidéos à tou(te)s. Car même si on imaginait une organisation à distance, virtuelle, les personnes qui envisageraient de faire une présentation ne sont pas forcément équipées du matériel nécessaire, ou ne savent pas forcément s'en servir, et cela fait un élément de plus à gérer...

Je suis d'accord avec toi sur les les besoins et opportunité de diffuser le savoir et former, à coûts raisonnés. Le MoodleMoot accueil aussi les entreprises, les gens du secondaire et étudiants (à prix réduit)... Malgré tout, on enlèvera pas le prix du déplacement (et logement) inhérent à toute activité qui n'est pas située sur place : pourquoi les gens vont à des festivals (ou concerts), payant des places, des déplacements et du logement, alors qu'on peut acheter des disques ?

Comme tu dis, c'est fort dommage. Tout comme les décideurs (en France ou ailleurs) optent parfois pour des solutions très coûteuses alors qu'il existe(rait) d'autres alternatives.

Mais si, dans d'autres manifestations, on entend surtout des grands discours qui ne mènent pas à grand chose, au moins au MoodleMoot on a du concret, avec des gens du terrain, directement applicable dans notre travail quotidien !

Séverin

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