Bonsoir Alexandre, bonsoir Bérénice,
J'avais cru comprendre que Alexandre s'interrogeait sur l'université, le supérieur. Si l'on descend à l'étage du dessous on peut effectivement évoquer les intentions annoncées, mais on peut aussi tenter de voir ce qu'il se passe effectivement.
Il existe un gros pavé produit par la mission Fourgous à la demande du premier ministre, donc de l'officiel de chez officiel. Ce qui pourrait t'intéresser Alexandre, c'est que ce rapport se place dans un cadre européen, voire un peu plus large.
http://missionfourgous-tice.fr/le-rapport mais en ce moment je ne parvenais pas à télécharger ledit rapport. Je crois que je l'avais récupéré aiilleurs mais je retrouve pas où s'il t'intéresse et que tu ne le trouves pas, je peux te l'envoyer.
J'ai pour ma part travaillé tout cet été à le lire et l'analyser : Réussir l'école numérique, sur la modernisation de l’école par le numérique, 328 pages et pas d'images à colorier.
Ce qui est intéressant c'est de lire qu'à la différence des affirmations, nous sommes particulièrement en retard en regard des voisins. Il contient parfois des propos contradictoires, mais presque toujours intéressants.
Il existe également des documents produits par Jean-Pierre Archambault directeur du pôle Logiciels Libres du SCEREN, un organe du CNDP le centre national de documentation pédagoqigue. Il est également directeur de l'association EPI, enseignement public et informatique qui est très ancienne chez nous. Tu peux avoir de l'info en cherchant ces mots.
Il est également critique de ce qu'il se fait, par exemple de ce que l'on appelle chez nous le B2I, brevet informatique et Internet. C'est quelque chose dont il dit, en s'appuyant sur plusieurs études, qu'il ne fonctionne pas. C'est un des éléments du débat qui oppose ceux qui comme lui, beaucoup d'autres et à une bien moindre échelle ma personne, pensent qu'il faut un enseignement de l'informatique en tant que matière, c'est à dire qu'il faut des cours intitulés informatique et que cette "formation" ne soit pas éclatée comme actuellement entre le français, la documentation, les maths, la technologie, etc. et ceux qui pensent que l'on ne doit pas enseigner l'informatique en tant que matière en tant que telle, au collège et au lycée.
Si l'on parle encore du secondaire, il faut voir que dorénavant en France, on arrête de faire de la formation initiale des enseignants à la didactique. Les collègues nouvellement diplômés, cela veut dire ayant été admis au concours de recrutement des profs et non pas diplômés d'une formation pédagogique et surtout didactique, se voient confier des classes en pleine responsabilité dès la rentrée suivante. Il semble alors difficile de faire passer un quelconque message de changement et de projet auquel on associerait les enseignants.
Sinon il y a beaucoup de collègues qui essaient de travailler à une évolution nécessairement numérique de l'enseignement, mais la plupart sont isolés, même s'il existe depuis longtemps des associations comme l'EPI, l'AFUL association française des utilisateurs de logiciels libres, beaucoup de travail autour de OpenOffice.org ou LibreOffice, etc.
Bonne soirée.