Réglementation au niveau de ministère etc. concernant l’utilisation de Moodle

Réglementation au niveau de ministère etc. concernant l’utilisation de Moodle

par Alexandre Scherbyna,
Nombre de réponses : 18

Merci Joseph, merci Daniel.

Donc en France, personne ne surveille l'activité des enseignants. C’est bien.

Pour moi il est très important de savoir aussi y a-t-il la réglementation quelconque au niveau de ministère etc. concernant l’utilisation de Moodle ? Ou chacun fait ce qu'il veut également ?

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Personne ne surveille les enseignants en France ???

par Glenys Hanson,

Joseph et Daniel,

Ce que vous dites est vrai pour les enseignants universitaires, mais pas dans le primaire et le secondaire où il y des inspecteurs qui notent les enseignants et dont la notation conditionne le salaire des dites enseignants. C'est vrai que l'inspecteur passe qu'une fois par an au plus et que les enseignants peuvent faire ce qu'ils veulent le reste du temps. Mais ceux qui essayent de faire des choses vraiment hors normes ont souvent des ennuis avec leur hiérarchie. 

Je n'ai pas d'expérience personnelle du primaire et du secondaire en France mais dans une école privée, Berlitz, où j'ai travaillé il y a 35 ans il y avait des micro dans les plafonds pour surveiller les enseignants. Je ne sais pas si c'est toujours le cas actuellement.

La France n'est pas un paradis libertaire - en ce qui concerne Moodle non plus.

Cheers,

Glenys

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Re: Personne ne surveille les enseignants en France ???

par Ophélie Bérénice,

Nous avons des inspecteurs dans le secondaire. Le temps qui s'écoule entre deux inspections est variable suivant les disciplines enseignées. Il s'agit souvent de plusieurs années.

Je n'avais jamais entendu parler de micros ! C'est une pratique qui n'est pas courante et qui déclencherait une réelle polémique si elle se produisait aujourd'hui.

Moodle n'est pas réellement surveillé mais s'intègre à merveille dans la demande ministérielle qui promeut le développement des TICE (Technologies de l'Information et de la Communication pour l'Enseignement)

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En réponse à Ophélie Bérénice

Re: Personne ne surveille les enseignants en France ???

par Daniel Méthot,
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" où il y des inspecteurs qui notent les enseignants et dont la notation conditionne le salaire des dites enseignants."

Excuse moi Glenys, j'ai failli m'étrangler !

L'avancement dépend plus de barêmes rectoraux et syndicaux ou de copins/coquins que d'une vraie évaluation de réussite pédagogique.

On avance en grade surtout avec l'âge, et quand on devient obsolète on est au maximum !

Les enseignants du supérieur sont recrutés exclusivement sur des critères de recherche et pas du tout en fonction de qualités pédagogiques. C'est tout dire !

De plus il n'existe pas beaucoup de secteurs d'activité ou l'on peut faire ce qu'on veut - ou même presque rien - sans risquer quoi que ce soit.

La seule personne qu'on aie viré au cours de ma carrière était...fou !

Entre les caméras au plafond et la notation fixée par une nomenklatura il doit y avoir un juste milieu.

Daniel

PS: Je précise que j'ai aussi enseigné dans le secondaire et que j'étais ensuite détaché dans le supérieur dans la "caste" des enseignants du secondaire.

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En réponse à Ophélie Bérénice

Re: Personne ne surveille les enseignants en France ???

par Alexandre Scherbyna,

La demande ministérielle qui promeut le développement de TICE contienne-t-elle les recommandations bien précises ou pas ? Sont-elles obligatoire pour les universités ou pas ? Pouvez-vous me donner les liens sur les documents ?

Ce n’est pas la surveillance qui m’intéresse, mais le mécanisme de promotion des TICE. Comment il fonctionne en France ? Quelle sont les relations entre le ministère et les universités ? D’où vient l’initiative ?

Merci

En réponse à Alexandre Scherbyna

Re: Personne ne surveille les enseignants en France ???

par Guy Veyssière,

Bonsoir Alexandre, bonsoir Bérénice,

J'avais cru comprendre que Alexandre s'interrogeait sur l'université, le supérieur. Si l'on descend à l'étage du dessous on peut effectivement évoquer les intentions annoncées, mais on peut aussi tenter de voir ce qu'il se passe effectivement.

Il existe un gros pavé produit par la mission Fourgous à la demande du premier ministre, donc de l'officiel de chez officiel. Ce qui pourrait t'intéresser Alexandre, c'est que ce rapport se place dans un cadre européen, voire un peu plus large.

http://missionfourgous-tice.fr/le-rapport mais en ce moment je ne parvenais pas à télécharger ledit rapport. Je crois que je l'avais récupéré aiilleurs mais je retrouve pas où s'il t'intéresse et que tu ne le trouves pas, je peux te l'envoyer.

J'ai pour ma part travaillé tout cet été à le lire et l'analyser : Réussir l'école numérique, sur la modernisation de l’école par le numérique, 328 pages et pas d'images à colorier.

Ce qui est intéressant c'est de lire qu'à la différence des affirmations, nous sommes particulièrement en retard en regard des voisins. Il contient parfois des propos contradictoires, mais presque toujours intéressants.

Il existe également des documents produits par Jean-Pierre Archambault directeur du pôle Logiciels Libres du SCEREN, un organe du CNDP le centre national de documentation pédagoqigue. Il est également directeur de l'association EPI, enseignement public et informatique qui est très ancienne chez nous. Tu peux avoir de l'info en cherchant ces mots.

Il est également critique de ce qu'il se fait, par exemple de ce que l'on appelle chez nous le B2I, brevet informatique et Internet. C'est quelque chose dont il dit, en s'appuyant sur plusieurs études, qu'il ne fonctionne pas. C'est un des éléments du débat qui oppose ceux qui comme lui, beaucoup d'autres et à une bien moindre échelle ma personne, pensent qu'il faut un enseignement de l'informatique en tant que matière, c'est à dire qu'il faut des cours intitulés informatique et que cette "formation" ne soit pas éclatée comme actuellement entre le français, la documentation, les maths, la technologie, etc. et ceux qui pensent que l'on ne doit pas enseigner l'informatique en tant que matière en tant que telle, au collège et au lycée.

Si l'on parle encore du secondaire, il faut voir que dorénavant en France, on arrête de faire de la formation initiale des enseignants à la didactique. Les collègues nouvellement diplômés, cela veut dire ayant été admis au concours de recrutement des profs et non pas diplômés d'une formation pédagogique et surtout didactique, se voient confier des classes en pleine responsabilité dès la rentrée suivante. Il semble alors difficile de faire passer un quelconque message de changement et de projet auquel on associerait les enseignants.

Sinon il y a beaucoup de collègues qui essaient de travailler à une évolution nécessairement numérique de l'enseignement, mais la plupart sont isolés, même s'il existe depuis longtemps des associations comme l'EPI, l'AFUL association française des utilisateurs de logiciels libres, beaucoup de travail autour de OpenOffice.org ou LibreOffice, etc.

Bonne soirée.

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En réponse à Guy Veyssière

Re: Personne ne surveille les enseignants en France ???

par Alexandre Scherbyna,

Merci Guy. J’ai bien téléchargé le rapport de Jean-Michel Fourgous.

En réponse à Alexandre Scherbyna

Re: Personne ne surveille les enseignants en France ???

par Daniel Méthot,
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Bonjour,

Quel vaste sujet ...!

" nous sommes particulièrement en retard en regard des voisins."

J'extrait cette phrase du texte de Guy car j'en avais aussi la très très forte impression.

C'est la raison pour laquelle j'avais demandé à Nicolas, avant le Moodlemoot, s'il pouvait nous présenter les implantations Moodle EN FONCTION du nombre d'habitants du pays concerné.

Edifiant...

Nous sommes très mal placés aussi et les premiers sont les Portugais il me semble.

Très globalement je pense que c'est parce qu'on n'encourage pas les initiatives mais plutôt qu'on les décourage sous prétexte de centralisation et de volonté très bonapartiste de contrôle de toute l'infrastructure par quelques grands esprits dont la "carrière" est l'objectif essentiel.

"C'est Mozart qu'on assassine !"

 

Daniel

Qui travaille "ad onf" sur ses nouvelles formations Moodle 2 : Ca occupe !

En réponse à Daniel Méthot

Re: Personne ne surveille les enseignants en France ???

par Guy Veyssière,

Bonsoir Daniel,

En fait Moodle est une chose, il faudrait voir les autres outils mais je ne doute pas que la conclusion serait voisine. Quant aux "premiers", le fait qu'ils aient beaucoup de Moodle n'est pas un critère, la question étant ce que l'on fait avec. Le rapport évoque d'ailleurs plusieurs fois ce point, s'interrogeant sur les critères de mesure.

Ce que l'on fait avec, c'est par exemple l'Angleterre qui a commencé il y a longtemps et dont les rapports montrent, enfin ils le disent, qu'un projet de mise en place de l'informatique didactique ne peut avoir lieu sans y associer un certain nombre d'enseignants de la base, prêt à s'investir et à démultiplier, qu'il ne peut avoir de succès par la simple présence de formateurs. Tu vois, ça, ça change un peu des discours venus de l'Olympe. Proposer quelque chose qui va valoriser les personnes, pas les écraser en leur montrant à quel point elles étaient stupides avant d'avoir été "formées".

Je rechercherai le propos anglais que le rapport évoque, mais cela fait presque aussi plaisir que de te lire, cette affaire de l'institution et des personnes qui en font partie. Mon exemplaire du rapport Fourgous est tout annoté et cette phrase sera facile à retrouver. J'en suis encore au papier, un ordinateur en papier...

Cela rejoint ton propos, on ne peut pas progresser en ne faisant que mettre en place des personnes qui savent et qui ont beaucoup de diplômes, on a besoin de tous. C'est un peu la notion des cercles de qualité mais dans une autre perspective.

Lorsque tu parles de décourager celles et ceux qui tentent de s'aventurer, qui passent beaucoup de temps à chercher autre chose, c'est bien l'un des points marquant de cette centralisation.

Quant à Mozart, tu as lu ces écrits de Saint Exupéry ? En fait cette phrase a eu un succès fou alors que dans ce recueil d'articles il y a plus intéressant à mon sens. Le problème est là aussi la référence à une élite, alors que dans le train dans lequel il voit cet enfant, il y en a bien d'autres qui n'ont pas cette tête et qu'il ne remarquera pas. Qui n'étant pas Mozart, seront doublement assassinés...

Par contre je te suis dans ce que tu veux dire par là, dans le sens du gâchis. Et l'une des différences évoquées dans plusieurs des points du rapport, concerne la collaboration entre enseignants, pas seulement dans les échanges de polys mais "la formation par les pairs"... Moodle mais pas que, permet aussi cela, la centralisation que tu évoques, s'y oppose.

Bonne et chaude nuit à toi.

Guy

En réponse à Guy Veyssière

Re: Personne ne surveille les enseignants en France ???

par Emilie BOUVRAND,

Bonjour,

Concernant le rapport Fourgous, nouvelle mission pour J-M Fourgous concernant l'évolution de la pédagogie par le numérique

http://ow.ly/6ioe9

Que c'est mal formulé et pas beau "pédagogie par le numérique", je dis "ouh"...

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En réponse à Emilie BOUVRAND

Re: Personne ne surveille les enseignants en France ???

par Guy Veyssière,

Bonjour Emilie,

Remarque on dit bien pédagogie par l'exemple, pédagogie par objectifs...

D'un autre côté cela peut vouloir dire qu'il s'agit de l'évolution, pas de la pédagogie mais il n'y a pas de virgule, c'est vrai.

Merci pour l'info.

En réponse à Guy Veyssière

Re: Personne ne surveille les enseignants en France ???

par Joseph Rézeau,
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Tu as raison, Guy. En effet, dans le sous-titre du communiqué on peut lire:

"... afin de piloter une mission sur l’évolution de la pédagogie par l’utilisation du numérique."

C'est très clair.

En réponse à Alexandre Scherbyna

Re: Personne ne surveille les enseignants en France ???

par Emilie BOUVRAND,

Bonjour Alexandre,

Pour répondre à ta question sur les relations entre le ministère et les universités, voilà quelques pistes.

La Direction Générale pour l'Enseignement Supérieur et l'Insertion professionnelle (DGESIP) par le bais de la Mission numérique pour l'enseignement supérieur (MINES) dont la chef de mission est Clara Danon "veille à l’utilisation du numérique dans les pratiques des enseignants et les apprentissages des étudiants en lien avec leurs nouveaux modes de vie, de travail et de communication. L’objectif est de faciliter la réussite, l’insertion professionnelle et l’égalité des chances des étudiants, et soutient le développement coordonné des usages et des infrastructures, en encourageant la création de services, de ressources pédagogiques et les dispositifs d'accompagnement de tous les acteurs de l’enseignement supérieur". 

La MINES définit des grandes orientations et des grandes ligne dans le domaines des TICE. Cela se traduit par des appels à projets auxquels les établissements peuvent répondre, des séminaires nationaux...

Sur le site de la DGESIP (Onglet Stratégie et organisation) tu trouveras deux exemples de projets ou chantiers qui intègrent un volet numérique, l'opération campus et le plan licence.

Les PRES, Pôles de Recherche et d'Enseignement Supérieur, et les UNR, Universités Numériques en Région (mais pas que) sont liés à la MINES et suivent de près les orientations données.

Les établissements sont aussi intimement liés à l'AMUE, l'Agence de Mutualisation des établissements, qui articulent les actions des établissements et qui favorisent la collaboration. Au niveau du numérique, par exemple, l'AMUE conseille fortement d'utiliser tels ou tels logiciels, etc...

Concernant les textes officiels, tu peux consulter les Bulletin Officiel (BO) au niveau national, les appels à projets, ou au sein des établissement les contrats quadriennaux et projet d'établissement.

Au sein d'un établissement d'enseignement supérieur français, la politique TICE est le plus souvent définit par le projet d'établissement et le contrat quadriennal où des orientations et "objectifs" numériques apparaissent. Il peut y avoir également un Vice Président TICE/DSI/Numérique au sein des conseils. Tout cela dépend de l'établissement et de sa présidence biensûr...!

Sinon, sur l'activité de surveillance des enseignants-chercheurs, il n'y a pas d'évaluation pédagogique numérique pure. Il y a une évaluation des enseignements mise en place. Il n'y a pas de commission pédagogique à ma connaissance ni de promotion sur la qualité pédagogique des enseignements et c'est là ou le bât blaisse. Néanmoins, ce sujet intéresse et est en débat donc peut-être que cela va venir.

Il y a au niveau des établissements des rapports nationaux tels que l'AERES mais je ne crois pas que cela influe beaucoup au final (et je m'arrêterais là because...)

J'espère que ces infos seront complétés par d'autres et que cela pourra t'aider.

Tchuss and have a nice day

 

 

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En réponse à Emilie BOUVRAND

Re: Personne ne surveille les enseignants en France ???

par Emilie BOUVRAND,

On peut préciser qu'il y a des actions et projets comme la qualité TICE de certains filières ou département qui naissent, cf. l'expérience de l'université d'Avignon ou l'académie de Versailles dans le 1er degrés et qui participent probablement à une évaluation des pratiques et usages des TICE. 

Il y a le projet etwinning aussi qui labelise au niveau national et européen l'"enseignement autrement" (dépasse largement les TICE) au niveau des écoles.

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En réponse à Alexandre Scherbyna

Re: Réglementation au niveau de ministère etc. concernant l’utilisation de Moodle

par Nicolas Martignoni,
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Je me suis permis de déplacer cette discussion, qui est plus adéquate ici.

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En réponse à Alexandre Scherbyna

Re: Réglementation au niveau de ministère etc. concernant l’utilisation de Moodle

par Alexandre Scherbyna,

Merci tout le monde de vos informations bien utiles que je vais étudier.

En réponse à Alexandre Scherbyna

Re: Réglementation au niveau de ministère etc. concernant l’utilisation de Moodle

par Daniel Méthot,
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Pour Guy,

" Quant à Mozart, tu as lu ces écrits de Saint Exupéry ?"

C'est plutôt Gilbert CESBRON je pense si j'ai bonne mémoire.

En réponse à Daniel Méthot

Re: Réglementation au niveau de ministère etc. concernant l’utilisation de Moodle

par Guy Veyssière,

Bonjour Daniel,

Tu as certainement bonne mémoire et j'apprends cette orgine. Celle que je connais est donc un ré-emploi.

Il existe chez Gallimard un recueil des articles de journaliste de Saint-Exupéry intitulé : Un sens à la vie. Je l'ai lu à 16 ans, une paye, et c'est ce que j'ai lu de plus intéressant de lui, j'en avais recopié des parties à la main comme l'on faisait avant les phocopieuses, les scanners et les imprimantes avec nos oridnateurs en papier.

L'un des articles est intitulé : On assassine Mozart. Dans les années 30 il est sans un train bondé en Pologne et il remarque un enfant dont le visage lui est familier. D'un ceul coup d'un seul il se dit bon sang mais c'est bien sûr, c'est le visage de Mozart ! Il se dit alors que cet enfant ne sera jamais Mozart compte tenu de ses conditions de vie, etc.

Oui, c'est hors sujet.

Guy