Constructivisme et l'enseignement des langues

Constructivisme et l'enseignement des langues

par Glenys Hanson,
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Bonjour tous,

Sur la suggestion de Jean Fruitet, j'importe ici la discussion commencé au MoodleMoot 2008 en espérant que le débat va se poursuivre ici. Si vous avez du mal à le lire ici, vous pouvez le voir dans le forum de La subordination de l'enseignement aux apprentissages : Est-ce possible en FOAD ?

Si vous ne l'avez pas déjà fait, je vous conseille vivement de visiter le MoodleMoot 2008. Plusieurs interventions sont ouverts aux invités, pour les autres il faut ouvrir un compte. Voici un lien direct vers le programme.

Cheers,
Glenys

Avatar Glenys Hanson
par Glenys Hanson - mardi 3 juin 2008, 16:15
Bonsoir tous,

Je copie l'idée de Fred et j'essaye de lancer une discussion ici.

Je devrais peut-être clarifier un peu mon titre : "La subordination de l'enseignement à l'apprentissage" est une expression du pédagogue Caleb Gattegno. Il implique une démarche constructiviste où le rôle de l'enseignant est de proposer à l'apprenant des tâches qui l'incitent à découvrir, à explorer et à intégrer de façon autonome les savoir-faire qu'il souhaite acquérir.

Vous êtes sur cette longueur d'onde, ou est-ce que que vous voyez les choses autrement ?

Moi, c'est ce que je voudrais faire dans le virtuel mais je ne le trouve pas facile.

A+
Glenys



Avatar Fred Quay
Re: Constructivisme et l'enseignement des langues
par Fred Quay - lundi 19 mai 2008, 23:33
Bonsoir Glenys,

J'ai commencé à prendre connaissance de ta contribution, qui dénote un grand esprit de finesse, dans les solutions que tu crées par rapport aux problématiques que tu soulèves : totamment le sens du lien entre les ressources qu'offre Moodle, et que tu mobilises (voir infra mon PS2). Je trouverais très riche que nos pratiques professionnelles, toi en tant que formatrice d'enseignant, nous deux en tant que moodlers, puissent se conjuguer pour notre bénéfice mutuel. Je vais essayer de partager les réflexions que tes questions provoquent :

Sur la construction sociale des savoirs

J'enseigne à des élèves de 7 à 11 ans, dans une classe à deux ou trois niveaux, du Ce2 au Cm2. Les enfants restent de deux à trois ans avec le même enseignant (cela crée des liens et des tensions et des devoirs), cela m'a déterminé à chercher les moyens d'un enseignement aux entrées multiples, impliquant les élèves dans les apprentissages, assurant leur autonomie et la régulation des relations pour mieux travailler et vivre ensemble.

Pour toutes ces raisons, la construction sociale des apprentissages m'a paru un chemin nécessaire, bien que ma mémoire personnelle soit saturée d'enseignement transmissif. Mais en tant qu'enfant, j'avais fréquenté une classe à cours multiples durant 9 mois, et cela m'a inspiré de persévérer dans cette voie que je me suis empressée de choisir comme enseignant. Deux des raisons essentielles que je peux rationnellement concevoir sont :
  • la multiplicité des besoins et des capacités et des rythmes des apprenants comme ressources pour les apprentissages, ou comme frein à l'enseignement. Je choisis la voie de l'apprentissage, malgré mes résistances conditionnées.
  • Une voie privilégiée d'accès aux savoirs implicites de haut niveau, pour les élèves les moins favorisés/adaptés, un frein pour les favorisés/adaptés ? :
  • Par rapport à une classe homogène constituée d'élèves plutôt de bon niveau bénéficiant (?) d'un enseignement transmissif exigeant, les élèves les plus favorisés d'une classe hétérogène socio-constructiviste perdraient un peu en performance disciplinaire, beaucoup en stress, mais gagneraient d'autant en épanouissement personnel, en expérience sociale et sensible, selon des études sociologiques dont j'ai pu lire les conclusions. J'ajoute à condition que le système d'évaluation soit socio-construit également : les élèves formés à identifier les compétences travaillées par les consignes et les productions, associés à tirer le bilan périodique.
  • Dans toutes les classes, il me semble que les élèves les moins favorisés intériorisent leur "infériorité", mais d'autant plus si le système d'évaluation est réduit à la seule note attribuée d'en haut et à l'appréciation lapidaire. Il me semble néanmoins que dans les classes où se développe l'approche socio-constructiviste, même débutante, toujours tatônnante, les élèves "défavorisés/inadaptés" trouvent des filons, des gisements de développement personnel, d'exercice de leurs talents, de découvertes de leurs capacités. Si leurs résultats scolaires à l'aune des systèmes standards d'évaluation ne sont pas toujours aussi exemplaires que ce que les socio-constructivistes l'espèrent, leurs capacités d'épanouissement, leur expérience sociale, leur connaissance explicite des systèmes d'évaluation, sont garants d'un parcours de scolarité, de formation, (de vie ?) moins douloureux, plus ouverts car ils développent des capacités de décodage des situations, des intentions, des systèmes sociaux.
  • Enfin, je crois que l'approche socio-constructiviste fait l'objet de réactions idéologiques le plus souvent non explicites, car elle est porteuse d'une éducation à la négociation, à l'écoute des autres, au compromis, à l'expression de ses besoins, à l'auto-organisation individuelle et collective, perçues par les réactionnaires comme foyer d'infection révolutionnaire, en tout cas contraire à la conservation de leurs privilèges.

Sur l'usage du virtuel

j'ai été très impressionné par un rapport sur l'impact des TICE (European Schoolnet (2006) The ICT Impact Report - A review of ICT impact on schools in Europe) commandé par la Commission européenne, publié en Décembre 2006, qui produit une analyse complexe et dynamique des conclusions d'un vingtaine de rapports des systèmes éducatifs européens dans leur diversité, de 1995 à 2005. Deux conclusions m'ont frappée :
  • l'usage des TICe, bien que diffus, hétérogène, à l'époque de l'étude, contribue significativement aux performances en maîtrise de la langue et en connaissances scientifiques des élèves, pas en mathématiques... Si on sait que les TICe favorisent les apprentissages, on ne sait pas toujours pourquoi au moment de l'étude...
  • Et la Commission européenne recommande l'adoption d'une pédagogie socio-constructiviste pour former les européens de demain. Surprenant, non ? Pas tant que cela : les intérêts des entreprises européennes du savoir dans la compétition mondiale ne peuvent être défendus que par des collectivités réactives et stimulantes, suscitant les meilleures analyses et capacités intellectuelles, une créativité et une communication interne/externe de qualité pour faire face à des marchés ultra-mouvants, ultra-différenciés, ultra-concurrentiels....
Où l'intérêt des enseignants socio-constructivistes et des managers de pointe se rejoint, cela fait longtemps que je l'ai remarqué, malgré les discours réactionnaires des uns ou des autres clin d’oeil.

NB : j'espère ne pas choquer en employant les commodes mots-étiquettes (dé)favorisés (in)adaptés, dans le but d'essayer de développer mon argumentaire sur les avantages comparés d'un enseignement transmissif / socio-constructiviste... Je suis tout prêt à adopter des expressions qui conviendraient mieux, dans le même respect des personnes ainsi qualifiées.

PS : très rigolo, l'effet de bord du glossaire angliciste sur un texte français. Cela fait quelques jours déjà que je souhaiterais que Moodle permette de désactiver les liens automatiques, non seulement en amont, du côté du glossaire, mais en aval, du côté d'une ressource ou d'une activité. J'ai l'intention de montrer pourquoi dans ma contribution, mais si j'oubliais, c'est fait ici clin d’oeil.
PS2 : pour les lecteurs, s'ils on résisté à mon verbiage : cliquez sur un lien du glossaire (le i de ici, dans mon PS, i qui est intriguant) : vous y découvrirez que Glenys prolonge le lien vers des exercices ciblés à la notion et à d'autres cours. Lovely !
Avatar Glenys Hanson
Re: Constructivisme et l'enseignement des langues
par Glenys Hanson - dimanche 25 mai 2008, 17:10
Bonjour Fred et tous,

Je n'écris pas aussi rapidement que toi, Fred, alors ça m'a pris jusqu'à maintenant pour te répondre au sujet du constructivisme et du socio-constuctivisme.

Si je suis plutôt constructiviste que socio-constructiviste ce n'est pas que je nie l'importance des relations sociales ni l'utilité de créer des situations de travail collaboratif ou les apprenants s'entre aident, mais c'est que je crois que les apprentissages sont essentiellement individuelles. Ce n'est pas le groupe qui apprend, c'est l'individu. Le groupe peut soutenir et encourager les individus et créer une ambiance motivante et sécurisante mais ça ne reste que le cadre ; l'activité qui mène à des apprentissages a lieu dans l'esprit de chaque être humain.

En tant qu'enseignant quand je vois que quelqu'un n'a pas compris quelque chose, je me demande, "Que dois-je faire pour qu'il comprenne ? Que dois-je faire pour qu'il voie ce qu'il n'a pas vu ?" Que dois-je faire pour qu'il se crée les critères nécessaires ?" Oui, je dois le faire de telle façon que tout le monde dans le groupe participe également, mais ça c'est au deuxième plan.
Je dois admettre que proposer des tâches précisément adaptées à un besoin spécifique est beaucoup plus facile en presentiel où je peux intervenir directement et immédiatement auprès des individus concernés. A distance je suis obligée de proposer des activité pour des groupes et espérer que chaque individu va y trouver son compte. C'est-à-dire, je travaille avec beaucoup moins de précision qu'en face-à-face. Je deviens socio-constuctiviste malgré moi. clin d’oeil

J'espère avoir le temps de lire The ICT Impact Report - A review of ICT impact on schools in Europe plus à fond dans le train vers Nantes. J'ai envoyé l'info sur la liste interne de mon institution mais je ne sais pas quel impact il aura.

Au sujet des effets inattendus et non-désirés du glossaire, je suis tout à fait d'accord avec toi : il devrait être possible de mieux contrôler les effets. Mais ce que tu remarques n'ai rien à voir avec le fait que ça soit un glossaire d'anglais qui "corrige" du français, ce sont des bugs : j'ai bien sélectionné "Article sensible à la casse" et "Correspondance mot pour mot" dans l'article concernant les majuscules, mais comme tu l'as vu le premier "i" dans ici et le "march" dans "marchés" sont pourtant liés. J'ai déjà signalé le problème des "i" sur les forums Moodle il y a quelques mois.

Cheers,
Glenys
Avatar Jean Fruitet
Re: Constructivisme et l'enseignement des langues
par Jean Fruitet - vendredi 30 mai 2008, 06:57
Bonjour Glenys,
D'abord une remarque technique, le lien vers la biographie de Caleb Gattegno est incorrect. Encore un mauvais tour de l'interface de l'éditeur wysiwyg de Moodle décidément très primitive...
Je le corrige ICI et j'en fournis un en français sourire ICI sur le site de l'association Une Education pour demain.

Et une remarque méthodologique :
Faut-il nécessairement adopter une démarche constructiviste pour apprendre aux élèves enseignants à enseigner les langues à leurs élèves ?
Il me semble que c'est différent d'enseigner l'élève et d'enseigner le maître. Car les objets ne sont pas les mêmes.

Evidemment, il est préférable que le maître puisse expérimenter l'enseignement constructiviste (je serais tenté de dire "constructeur" sourire par exemple au sein de son propre groupe de formation, dans une sorte de jeu de rôle ; mais je ne pense pas que la démarche réflexive sur sa propre pratique d'enseignant nécessite d'être constructiviste... Il faut aller au delaà de l'introspection, acquérir de solides notions en psychologie des enfants, apprendre à formuler sa pratique dans des termes compréhensibles, car c'est un apprentissage qui ne peut être isolé du regard des pairs...

Mais ce n'est pas vraiment constructiviste.
L'enseignant constructiviste s'il s'implique bien évidemment dans l'acte d'apprentissage de ses élèves (pas d'éducation sans empathie) ne devrait me semble t'il garder qu'une posture de facilitateur, de médiateur de l'apprentissage. Je ne veux pas dire rester observateur, mais laisser construire plutôt que construire à la place de. Ce sont les enfants qui construisent et pas le maître.

Bien sûr l'approche est différente s'il faut commencer par enseigner la langue à quelqu'un qui sera en charge ensuite de l'enseigner. Mais alors ce n'est pas un maître qu'on forme, c'est un adulte élève.
Ensuite pourra s'opérer une bascule.

Nous mettons en place à l'IUFM des Pays de la Loire une formation des maîtres en langue basée sur les référentiels européens de compétence en langue, en proposant des activités pédagogiques où le stagiaire s'engage dans des actes scénarisés d'activité langagière. Par exemple "Vous racontez au téléphone votre voyage de retour par le ferry à votre correspondant anglais", puis "Vous montez avec vos élèves de seconde une représentation théâtrale en anglais racontant le voyage à de la classe à Londres...".
Peut-on déclarer cette démarche constructiviste ? Je ne crois pas.
Par contre quand l'élève maître sera en situation de maître, dans sa classe, assurément il devra adopter une démarche constructiviste...

Jean F.


Avatar Glenys Hanson
Re: Constructivisme et l'enseignement des langues
par Glenys Hanson - mardi 3 juin 2008, 17:57
Bonjour Jean,

D'abord je m'excuse pour le retard dans ma réponse. Je n'ai pas la rapidité et l'apparente facilité d'expression que tu possèdes.

Merci d'avoir corrigé le lien cassé et d'en avoir donné d'autres. Voici un lien vers une biographie de Caleb Gattegno en français.

Tu poses une question intéressante : "Faut-il nécessairement adopter une démarche constructiviste pour apprendre aux élèves enseignants à enseigner les langues à leurs élèves ?"

Je ne dis pas "intéressante" pour te flatter, mais parce que tu m'obliges à expliciter mes idées.

Si, je vais répondre "oui" où toi tu réponds "non", c'est peut être que nous ne mettons pas le même contenu derrière le mot "constructiviste". Pour moi, le constructivisme n'est pas simplement l'introspection (mais ça en fait partie) : c'est tout le processus par lequel nous créons les connaissances, et surtout les savoir-faire, à l'intérieur de nous-mêmes. Que le contenu à apprendre soit la psychologie des enfants, la formulation de sa pratique dans des termes compréhensibles par ses paires, l'histoire de la France, la natation, l'écriture, une langue étrangère ou n'importe quelle matière enseignée dans les écoles ou apprise à l'extérieur, le processus d'acquisition restent le même. Nous utilisons nos capacités d'imagination, d'analyse, de perception, d'action, de visualisation, d'interprétation, d'imagerie mentale, de synthèse, d'intuition, de sensitivité, de créativité, d'intelligence, d'abstraction… et bien d'autres pour interagir avec le monde extérieur et intérieur pour appréhender ce qui était auparavant transcendant pour nous et le rendre une partie intégrale de nous-mêmes.

Je crois que tous les êtres humains apprennent toujours ce cette façon, avec ou sans enseignant constructiviste. Tout ce que peut faire l'enseignant c'est de faciliter l'apprentissage en proposant des tâches appropriées aux élèves concernés. Evidemment, ce qui constitue une "tâche appropriée" sera très différent pour un étudiant à l'IUFM et un élève en CP. Une tâche appropriée dans l'enseignement supérieur peut très bien être "Lisez ce livre et répondre à ces questions"…. si les questions demandent à l'étudiant d'utiliser toutes ces capacités humaines et non seulement la capacité à mémoriser si prisée de l'éducation transmissive.

Quand j'interviens dans la formation des professeurs des écoles en formation continue, je procède en générale en trois phases :
  • Je propose une activité où les professeurs en formation travaillent sur leur propre anglais.
  • Je leur demande d'expliciter ce qu'ils ont ressenti en tant qu'élèves et de décrire et d'analyser ma démarche pédagogique.
  • Je leur demande s'ils pensent que l'activité peut être transposée dans leurs propres classes et de justifier leurs réponses.
Ca à l'air de convenir comme méthodologie aux intéressés … et l'Inspection Académique continue de nous (le Centre le linguistique appliquée de Besançon) associer à ses formations.

Je suis d'accord avec toi que les exercices que tu cites : "Vous racontez au téléphone votre voyage de retour par le ferry à votre correspondant anglais", puis "Vous montez avec vos élèves de seconde une représentation théâtrale en anglais racontant le voyage à de la classe à Londres..." ne sont pas des activités d'apprentissage constructiviste. Ils donnent l'opportunité de pratiquer la langue, et toute pratique peut être l'occasion des apprentissages, mais ces apprentissages ne sont pas spécifiquement induits par l'activité.

Tu sembles être convaincu de l'utilité de pratiquer une démarche constructiviste dans les classes en primaire, mais comment formes-tu des enseignants à pratiquer cette démarche s'ils ne l'ont pas vécue pendant leur propre formation ?

Cheers,
Glenys

Un de mes élèves...
Re: Constructivisme et l'enseignement des langues
par Daniel METHOT - mardi 3 juin 2008, 20:47
Bonjour,

Le Moodlemoot étant terminé je vais me désinscrire des forums.
Ne pensez-vous pas que ces discussions pourraient être poursuivies sur le Moodle francophone ?

Daniel
Avatar André Baise
Re: Constructivisme et l'enseignement des langues
par André Baise - mercredi 4 juin 2008, 07:54

Bonjour Daniel,

C'est avec plaisir qu'avec l'équipe des pédagogues du Centre "Bruxelles Formation langues" nous poursuivrons ces dialogues. Il conviendra de tenir compte de notre manque de maîtrise de la plate-forme. En prévision de tout incident, voici mon mail de dépanage : a.baise@bruxellesformation.be . Familier du terme "constructivisme" en architecture, il me l'est moins dans le domaine de la pédagogie des langues, aussi, aurai-je besoin qu'on me précise sa portée ainsi que le terme "socio-constructivisme".

Pourriez-vous me dire comment faire pour passer sur "Moodle francophone" ?

André

Un de mes élèves...
Re: Constructivisme et l'enseignement des langues
par Daniel METHOT - mercredi 4 juin 2008, 09:52
Bonjour,
N'étant d'aucune manière spécialiste des sciences de l'éducation, je ne pourrais pas répondre valablement à votre question concernant le socio-constructivisme.
Par contre voici la plate-forme de rencontre de tous les francophones.
Lisez la partie droite et créez un nouveau compte (bouton en bas à droite).
Les forums les plus utilisés sont :
  1. Le forum technique
  2. Le forum pédagogique.
  3. Le forum "les moodleurs en parlent". Votre question semble y correspondre.
Cordialement
Daniel METHOT
E-LEARNING FACILE

Avatar Glenys Hanson
Re: Constructivisme et l'enseignement des langues
par Glenys Hanson - mercredi 4 juin 2008, 11:19
Bonjour André,

J'ai fait une petite recherche Google pour "constructivisme" en français mais je n'ai trouvé que des textes très courts qui n'aident pas beaucoup (mais je vois maintenant que Jean en a trouvé sourire et un bon !). Le Constructivism (learning theory) me semble assez bien fait - mais en anglais. clin d’oeil

Personnellement, je m'inspire du travail de Caleb Gattegno qui a travaillé avec Piaget au tour de 1950 et qui a été le premier à traduire en anglais 1 ou 2 de ses livres. Gattegno a proposé une approche pédagogique qui s'applique à toutes les matières mais en ce qui concernent l'enseignement des langues, l'article de Roslyn Young Silent Way de Caleb Gattegno : Quelques-unes des raisons pour lesquelles on fait ce que l'on fait constitue une bonne introduction.

Cheers,
Glenys
Avatar Jean Fruitet
Re: Constructivisme et l'enseignement des langues
par Jean Fruitet - jeudi 5 juin 2008, 18:53
Il ne faut pas non plus oublier les articlesde la rubrique Pedagogy sur MoodleDoc !sourire
http://docs.moodle.org/en/Pedagogy

Avatar Jean Fruitet
Re: Constructivisme et l'enseignement des langues
par Jean Fruitet - mercredi 4 juin 2008, 11:07

Magie du web de donner non pas "la" réponse mais "N réponses" au bout des doitgs :

"socio constructiviste" dans Google fournit :

Résultats 1 - 10 sur un total d'environ 31 300 pour socio constructivisme (0,18 secondes) et le premier de la liste est nantais :

http://gamosse.free.fr/socio-construct/Rp70109.htm

A toi de faire ton marché / ton miel sourire

Mais j'ai bien peur que ce soit surtout un slogan ou un mot valise pour voyager loin dans l'univers si controversé des pédagogies (surtout en ces temps d'anti pédagogisme officiel).

Mon idée de la chose est que les savoirs et les apprentissages sont collectifs mais que la connaissance est une quête personnelle.

Il est vrai que j'ai fait des math dans une autre vie, où l'on était pas mal livré à soi même sauf aux Irem, mais c'est une autre histoire.

Tous ça se résume en deux aphorismes :

1) "A la pêche à la truite, il vaut mieux être seul que mal accompagné" ;

2) "Pour aller à la chasse au Mamouth, il vaut mieux être plusieurs et s'entre aider".

Ce qui m'amène à croire que cette affaire de construction collective des compétences n'est pas d'hier...

Et pour finir sur une note optimiste, une langue étrangère ne s'apprend jamais aussi bien que quand on est amoureux d'un(e) étrang(è|e)r(e). Et qu'y a t'il de plus "contruit par la société" que les humaines amours ?

Avatar André Baise
Re: Constructivisme et l'enseignement des langues
par André Baise - jeudi 5 juin 2008, 08:07

Bonjour à tous

et merci pour les sources de documentation. Je vais m'y atteler. Si je peux mettre à contribution ceux qui le souhaitent, voici une expérience de travail collaboratif à distance que nous réalisons dans le cadre de l'apprentissage des langues. Ma question : est-ce du socio-constructivisme ? Totalement ou partiellement ? Sinon, en quoi ne l'est-ce pas ou, si cela l'est presque, que faudrait-il y ajouter ?

Dans le cadre d'apprentissage linguistique intensif, nous plaçons en duo des stagiaires (élèves adultes demandeurs d'emploi) de deux organismes différents séparés de 60 km . L'un des membres du duo est anglophone , l'autre francophone. La langue cible de l'apprentisssage de chacun est la langue de l'autre : anglais et français langue étrangère (Flé). Tous les duos travaillent séparément. La tâche demandée est de produire un fascicule de présentation de deux zonings industriels et d'entreprises qu'ils auront visitées en vue de leur recherche d'emploi. Il ont pour ce faire toute latitude de visite et une plate-forme de formation pour travailler. La présentation de leur travail se fait en groupe pleinier chacun s'exprimant dans la langue cible. Le niveau linguistique minimum des personnes est le B1 (grille européenne). Ils sont supervisés par leur formateurs respectifs. Le debriefing ne porte que sur l'aspect linguistique et non sur le projet.

Bonne vie à vous

André

Avatar Jean Fruitet
Re: Constructivisme et l'enseignement des langues
par Jean Fruitet - jeudi 5 juin 2008, 10:11

Plus constructiviste tu meurs sourire

En tout cas pour moi c'est pur jus. Le chic de l'affaire est d'inciter au passage à découvrir les modalités collaboratives d'un environnement de formation. Apprendre à parler / communiquer, apprendre à travailler ensemble, et en partie à distance, que demander de plus ?

L'aspect "socio" c'est de faire de la communauté des apprenant le juge et le témoin de l'implication de chacun des acteurs.

Quel est le taux d'abandon ? Quel est le taux de franc succès ?

Quelle est la plateforme de collaboration ?

Avatar DJIBRIL SECK
Re: Constructivisme et l'enseignement des langues
par DJIBRIL SECK - jeudi 5 juin 2008, 09:28
Pourquoi pas? Si celà améliore la lisibilité et sa visibilité du projet. Merci
Avatar Jean Fruitet
Re: Constructivisme et l'enseignement des langues
par Jean Fruitet - jeudi 5 juin 2008, 10:16

Je ne sais pas comment basculer tout une discussion qui démarre vers un autre forum sur moodle.org.

Par contre si on ouvre un nouveau fil de discussion sur moodle.org il faut :

- conserver le même titre très accrocheur
- y créer dans le premier "post" un lien vers ce forum-ci, histoire de ne pas perdre la mémoire des questions initiales.
- poster sur ce forum de MoodleMoot un avertissement que la discussion se poursuit ailleurs et encourager l'abonnement sur Moodle.org

Gladys, c'est à toi de le faire, en tant que modératice de ce forum-ci.

Jean.

Avatar Glenys Hanson
Re: Constructivisme et l'enseignement des langues
par Glenys Hanson - jeudi 5 juin 2008, 20:31

Bonjour Jean,

Je vais faire des essais pour voir comment "transporter" au mieux la discussion vers moodle.org. Je pense le faire samedi.

Cheers,

Gladys Glenys

Avatar Sonia Isabel Chiru-Prudham
Re: Constructivisme et l'enseignement des langues
par Sonia Isabel Chiru-Prudham - jeudi 5 juin 2008, 22:46

sourireQuelle énergie, mes amis! Pour le moment je ne peux pas vous suivre (pas le temps!) mais vous êtes passionants! grand sourire

Jean, d'accord pour l'amour, il n'y a pas plus collaboratif et constructiviste constructeur mais pour l'apprentissage des langues ça ne suffit pas toujours... grand sourire

Avatar Jean Fruitet
Re: Constructivisme et l'enseignement des langues
par Jean Fruitet - jeudi 5 juin 2008, 22:53

Oh, toutes mes excuses pour cette erreur.
En tout cas dans les deux cas cela t'attribue des origines galloises .

Amitiés.
Jean.

Origine Le prénom Gladys vient du prénom celte Gwladys.
St Gladys
Histoire Ce prénom de formation obscure serait inspiré du terme gallois gwlad qui signifie "pays".
Saint patron Le 29 mars, on honore sainte Gladys, une reine galloise qui se fit ermite à la mort de son mari pour expier ses fautes.
Glenys Girl Name
Name Meaning: Modern coinage that originated in Wales and is probably derived from gldn (pure, holy). There is some speculation, however, that it is an elaboration of Glenna (mountain valley). See Glenna
Origins: English, Welsh
Variants: Glenice, Glennis, Glynis, Glynnis
http://www.babynamesocean.com/english_names/meaning_of_Glenys.html

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