Un jour dans l'outback.

Un jour dans l'outback.

par Daniel Méthot,
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Avatar Moodleurs particulièrement utiles


L'histoire vraie de Martos le grec.


Inspiré de la conférence de Mary.

pdf ci-joint

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Un grec apatride entre deux âges (les lecteurs avisés sauront dès à présent se faire une idée exacte à propos de cet étrange personnage) avait choisi, pour des raisons aussi personnelles qu'inconnues et inavouables, de s'établir en plein centre du bush australien où il disputait jour après jour sa maigre pitance aux habitants du lieu : les kangourous et les renards des sables à queue rousse.


Il se prénommait Martos mais se faisait appeler Martin (chez nous seuls les ânes s'appellent Martin, sauf s'il s'appellent Gaspard... mais passons...) ou mieux encore Martine pour ajouter à la confusion.

Visiblement (si l'on ose dire) il tenait à l'anonymat.

De plus, il parlait anglais, ce qui est assez courant il faut le reconnaître en Australie, mais qui ne l'est guère pour un grec. Ajoutons à cela que c'est un évident manque de savoir-vivre à mon égard.


Mais passons...


Pour communiquer avec ses rares voisins du genre sapiens (ou érectus), il montait chaque matin sur un monticule sacré (ils le sont tous là-bas, c'est leur étrange coutume) et agitait ses bras selon un code qui m'é...Chappe. On lui pardonnera cette gesticulation car il fallait bien que d'une manière ou d'une autre il obtienne ses croissants.


A force de vivre oisivement la tête en bas (Ne comptez pas sur moi pour vous réexpliquer la théorie de Newton, vous n'aviez qu'a suivre en classe pardi...) il lui vint une idée, une grande idée !


Il inventa un dispositif de communication et d'échanges auprès duquel monsieur Bell et son bigophone font très pâle figure.


Il l'appela Moodle, ce qui ne veut rien dire pour personne. Mais c'est encore une coutume de ces lieux reculés et inhospitaliers. On s'amuse comme on peut n'est-ce pas quand on ne dispose que de sable et même pas de ciment et d'eau?


Bref... Il eut beaucoup de succès avec son invention.


Mais comme souvent en pareil cas (c'est statistiquement prouvé), le succès lui monta à la tête d'autant plus qu'il l'avait en bas, ce qui était encore plus aisé pour ledit succès d'effectuer cette migration verticale.

J'arrête un instant ma narration pour vous rappeler, car je sens bien que vous vous endormez, qu'il demeurait aux antipodes des pays normaux (par exemple au hasard, la France).


Ayant donc partiellement perdu la tête il prit la détestable habitude d'errer à travers le monde de colloque en colloques pour se livrer à sa curieuse manie.


A ce stade du récit je demande par avance à mes amis lecteurs et à mes désirées lectrices de ne pas sourire, eu égard au respect que l'on doit aux savants qui perdirent l'esprit pour que vive le progrès...

Pas mal dit non ?


Cette manie assez innocente consiste à coller des autocollants du renard des sables à queue rousse plus communément nommé Firefox sur le logo en forme de pomme partiellement croquée (ce détail a son importance) de tous les ordinateurs Apple rencontrés sur son chemin. Et Dieu sait (le sait-il d'ailleurs si on ne lui a pas dit?) qu'il y en a beaucoup dans nos Moodlemoots.

Ce dernier point contredit d'ailleurs l'affirmation mainte et mainte fois répétée « C'est la crise mon ami et mes budgets ne sont plus ce qu'ils étaient ». Fermons la parenthèse.


Un éminent spécialiste de mes amis (hé oui, j'ai moi aussi de belles et distinguées fréquentations) prénommé Sigmund explique ce comportement par le fait que l'absence de pommes à croquer (au sens propre et au sens figuré) est bien établi dans ce vaste pays-continent mais qu'à l'inverse les renards à queue rousse y pullulent.

Non je ne veux pas entendre ce qui vient de vous traverser l'esprit et qui est, une fois n'est pas coutume, prohibé par toutes les églises du monde. Et Dieu sait qu'il y en a... (Encore une fois le sait-il d'ailleurs?).


J'ai rencontré notre grand gourou, comme vous ces jours derniers mais je n'ai pu l'aborder car à moins de lui parler en italien (bouche fermée et avec les mains uniquement) on ne se serait pas compris

J'ai donc du renoncer aussi à la photo sur laquelle j'aurais souris bêtement à côté de mon idole.


La vie est faite de concessions... à perpétuité !


Daniel Méthot

A la façon d'Alphonse Allais.

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